Nicolas Sarkozy a présenté la réforme à venir de l'enseignement primaire, avec des cours de soutien pour les élèves en difficulté, une évaluation des enseignants comme des écoles, des programmes recentrés sur le français et les maths et des cours de «morale».
«Notre école primaire ne se porte pas bien», a constaté le chef de l'État à Périgueux (Dordogne). Ainsi, «15% des élèves sortent de notre école primaire en grande difficulté», soit «100 000 enfants par an». Il s'est donné pour objectif de «diviser par trois d'ici la fin de mon quinquennat le taux d'échec scolaire à l'issue du CM2».
Dans le cadre de «la plus importante réforme de l'école primaire depuis des décennies», le temps scolaire connaîtra ainsi selon lui «une petite révolution», avec 24 heures de cours par semaine au lieu de 26. Et «au-delà de ces 24 heures obligatoires pour tous les élèves, dès le mois de septembre prochain nous offrirons donc (...) deux heures de plus en petits groupes pour les enfants en difficulté», a-t-il expliqué.
Le chef de l'État a aussi présenté son «projet éducatif» pour l'école primaire. Car «les programmes scolaires sont un sujet de débat politique (...) Ce n'est pas un sujet technocratique», a-t-il tranché, souhaitant «que nous revenions à l'essentiel, aux fondamentaux de l'école».
Il a donc plaidé pour des programmes de «quelques pages» consultables par les familles, «sans jargon» et «recentrés sur le français et sur les mathématiques». «L'orthographe», «la grammaire»: «toutes ces disciplines seront remises à l'honneur», a-t-il affirmé.
De même, «l'accent sera mis sur la mémorisation de connaissances et de compétences clairement identifiées». Car «la mémoire, ça se travaille», «l'effort ça s'apprend», «la rigueur, ça se développe».
Nicolas Sarkozy entend aussi développer un système d'évaluation des enseignants et de l'école. «Deux évaluations nationales témoins seront créées» pour «mesurer chaque année les acquis des élèves au CE1 et au CM2», a-t-il dit. Et «chaque famille recevra systématiquement, non seulement les résultats de son enfant, mais aussi de son école».
L'évaluation des professeurs des écoles aura quant à elle lieu «tous les deux ans» au lieu de quatre actuellement en moyenne. Et elle «s'attachera d'abord aux progrès des élèves et non au choix de telle ou telle méthode pédagogique, que je veux laisser à l'appréciation de l'enseignant», a précisé Nicolas Sarkozy, balayant les «débats sans fin sur les mérites autoproclamés de telle ou telle méthode» d'apprentissage de la lecture.
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